vendredi 15 février 2008

L’esclavage au Moyen-Âge (de 476 à 1439)


Aux premiers siècles du Moyen Age en occident, des esclaves sont employés dans les grandes propriétés agricoles, y compris dans les monastères. Ils sont le fruit de relations commerciales ou guerrières avec des régions périphériques de l’Europe (Slaves, musulmans,…). A cette époque, l’église qui fixe les codes moraux de la société, ne trouve rien à redire à cet esclavage. Elle exige simplement que les esclaves soient bien traités et baptisés.
Ensuite, l’esclavage diminue sous la pression de l’église. L’adoption du christianisme comme religion officielle par l’empire romain et son extension à l’Europe durant le Moyen-Âge contribuèrent a l’amélioration des condition des esclaves, sans toutefois éliminer la pratique de l’esclavage.

Au cours du X° siècle, le statut des esclaves évolue. Ils sont affranchis, et peuvent a présent posséder des biens mais doivent toujours à leur ancien maître travail de terre ou redevance. Ils deviennent des serfs. En contre partie, le seigneur leur doit protection mais peut en disposer à sa guise et les vendre, les louer ou les échanger. Mais cette main mise est variable. Un serf et peut être plus ou moins libre en fonction des besoins et des désirs de son maître. Les mœurs évoluent toutefois au XII° et XIII° siècle du fait de la prospérité économique et de l’émancipation de la paysannerie. L’esclavage devient objet de scandales. Le roi de France Louis X le Lutin publie le 3 juillet 1315 un édit qui affirme que « selon le droit de la nature, chacun doit naître franc ». Officiellement, depuis cette date, « le sol de France affranchit l’esclave qui le touche ».
En ces premiers siècles du Moyen Âge, sous l'effet de l'insécurité et de l'affaiblissement du pouvoir central, les paysans sacrifient leur liberté en échange d'un lopin de terre et de la protection du principal guerrier du lieu, le seigneur. Ils deviennent des serfs. A la différence des esclaves traditionnels, les serfs de l’époque carolingienne ne peuvent être vendus comme des meubles. Ils ont une existence juridique faite de droits et de contraintes. En échange de la terre, les serfs doivent verser à leur seigneur une redevance annuelle, généralement en nature (céréales,…). Ils doivent aussi travailler une partie de l’année sur les terres que appartiennent en propre à leur seigneur. Au fil des générations, les seigneurs en manque d'argent relâchent leur emprise sur les serfs. Ils leur cèdent la pleine propriété de leur terre, sans servitude d'aucune sorte, si bien qu’au XIII° siècle, la plupart des serfs sont émancipés. Ceux qui ne peuvent pas racheter leur terre sacrifient leur liberté et continuent, à se louer au seigneur en tant que métayers, à se louer au seigneur et à subir diverses charges.

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